Au terme de nos débats, il restera dans cet hémicycle des députés favorables à ce texte et d'autres qui y sont hostiles. Nous n'avons à juger ni les uns ni les autres. Il ne faudrait toutefois pas que ce débat sur les conditions tende à masquer une opposition de principe qui, quelles que soient les évolutions apportées, demeurera.
Ce projet de loi n'est pas comme les autres. Deux choses importantes doivent être prises en considération. La première est la nécessité de rechercher le plus grand consensus possible parmi ceux qui sont favorables à ce texte. Je le dis à l'intention de ceux qui voudraient aller plus loin, trop loin : sur un sujet comme celui-ci, c'est risquer de perdre en chemin ceux qui, comme moi, doutent. La deuxième chose, c'est d'être attentifs au fait que nous ne nous contentons pas d'inscrire des protocoles. Nous décidons de grands principes sociétaux et je rejoins sur ce point plusieurs de mes amis. Certains des critères que nous fixerons dans la loi seront inopérants. Les termes de « stade ultime » n'ont peut-être pas de fondement d'un point de vue technique et médical mais ils disent quelque chose à la société. La loi est à la fois pratique et politique : elle adresse un message à la nation.