Madame la ministre, vous avez affirmé que ce texte ne concernerait que de très rares cas. Cependant, si nous nous référons à ce qui se passe dans les pays voisins, nous parlons d'au minimum 13 000 personnes – 13 000 décès, soit l'équivalent de la population de la ville de Villers-Cotterêts et des villages qui l'entourent. Ces cas ne sont donc pas si rares que cela. De plus, lors des auditions, le Comité consultatif national d'éthique (CCNE) a indiqué que ce texte constituait une première étape. La commission l'a allègrement franchi en mettant fin aux garde-fous.
Madame la présidente de la commission spéciale, vous l'avez dit vous-même : ce n'est plus le même texte. Votre problème, c'est que pour faire passer ce projet de loi, il vous faut l'appui de l'extrême gauche, et que celle-ci, à propos de ce texte, est en roue libre, allant jusqu'à proposer l'euthanasie des enfants.
Monsieur le rapporteur général, vous militez en faveur d'une loi sur l'aide à mourir depuis votre proposition de loi de 2017. Toutefois, ce texte va plus loin que toutes les lois adoptées dans d'autres pays. Où vous arrêterez-vous ? Écoutez plutôt ceux qui, dans lesdits pays, expriment maintenant des regrets.