C'est la troisième fois au moins que nous abordons le sujet des directives anticipées et je salue l'opiniâtreté et la ténacité des collègues qui, au titre Ier , puis aux articles 4 quater et 5, ont souhaité introduire dans tous les cas de figure le recours aux directives anticipées, en prévision d'une perte de discernement.
En opposition à cet amendement, je m'appuierai sur ce qu'a dit Caroline Fiat : laissez tranquilles les personnes âgées, les personnes atteintes de la maladie d'Alzheimer, qu'elles soient en Ehpad ou non. J'exprime mon inquiétude, et ce n'est pas de la paranoïa. J'entends les arguments de Danielle Simonnet en faveur de la validité du choix par anticipation de l'aide à mourir, mais c'est un pied dans la porte, ouvrant la brèche pour, à terme, valider les directives anticipées de personnes frappées par une maladie neurodégénérative, en particulier celle d'Alzheimer. Voilà pourquoi, au nom de ce principe, nous devons refuser cet amendement.