Car le capitalisme financier, c'est la tyrannie du rendement immédiat. Les entreprises, sous la pression incessante des marchés, sont incitées à maximiser leurs profits, trimestre après trimestre, avec les conséquences que nous connaissons : la précarisation des emplois et la détérioration des conditions de travail, la rentabilité à court terme plutôt que les investissements responsables et durables. Donner le pouvoir aux acteurs financiers, éloignés de la réalité de l'entreprise et de ses salariés, c'est renoncer à une gestion humaine, durable et responsable de l'entreprise.
C'est pourquoi nous nous opposons aux principales mesures de ce texte, comme la négociation des promesses d'actions sur les marchés de croissance pour les PME ou l'assouplissement des modalités d'augmentation de capital sans droit préférentiel de souscription. Afin de favoriser la stabilité du capital, seuls les actionnaires en place devraient pouvoir continuer à bénéficier de ce droit préférentiel.
Notre amendement visant à exclure les droits de vote multiples pour la politique de rémunération des mandataires sociaux a certes été adopté au Sénat. Cependant, vous auriez pu choisir un meilleur équilibre, en soutenant nos amendements tendant à rendre obligatoires les résolutions climatiques en assemblée générale – le say on climate ; vous les avez malheureusement balayés d'un revers de la main.
Nous, écologistes, au rebours de votre vision libérale, croyons à l'entreprise comme collectif humain, engagé dans la réalisation d'objectifs de long terme – économiques, mais aussi sociaux et environnementaux – où les salariés, et jusque dans les processus de décision, jouent un rôle central. Nous croyons à une économie plurielle donnant toute sa place à l'économie sociale et solidaire (ESS), aux côtés du secteur public et du secteur privé.