La proposition de loi de notre collègue Alexandre Holroyd dont je tiens à saluer la qualité s'inscrit pleinement dans la continuité de la politique économique que nous menons depuis 2017. Le texte examiné aujourd'hui est le fruit d'un large consensus entre le Sénat et notre assemblée.
Permettez-moi de rappeler ses objectifs : améliorer l'attractivité de la place de Paris ; inciter aux introductions en Bourse pour offrir aux entreprises une indépendance stratégique par le financement boursier ; accélérer la dématérialisation pour simplifier nos échanges internationaux ; moderniser le droit pour attirer davantage d'investissements, notamment en facilitant la participation aux assemblées générales des sociétés.
Les efforts déployés pour améliorer la compétitivité financière de la France ont déjà porté leurs fruits. Depuis 2017, 6 000 emplois, dont certains ont été transférés de Londres vers la France, ont été créés au sein de l'industrie financière. Il est désormais crucial de renforcer cette attractivité pour permettre à l'ensemble de l'économie française de bénéficier de financements nécessaires au développement des fleurons du tissu industriel et entrepreneurial, depuis leur création jusqu'aux stades les plus avancés, et pour financer la transition écologique et numérique.
Dans la continuité de la loi Pacte de 2019, la proposition de loi donnera une nouvelle impulsion au développement des entreprises grâce à l'instauration de modalités de financement facilitées et simplifiées. Ce texte offre une réelle opportunité de soutenir le financement des TPE et PME – j'insiste sur ce point –, qui représentent plus de 99 % des entreprises, créent près de 55 % de la richesse nationale et emploient environ 60 % de la main-d'œuvre nationale. Grâce à ce texte, nous permettrons aux chefs d'entreprise, confrontés à une offre bancaire un peu timide – certains nous l'ont signalé –, de se tourner vers un marché financier plus compétitif et dynamique.
En outre, ce dispositif est particulièrement pertinent pour les territoires ruraux, qui sont attractifs tant pour les investissements domestiques que pour les investissements directs étrangers. À ce titre, rappelons que près de la moitié des investissements directs étrangers sont réalisés dans des communes de moins de 20 000 habitants. Pour amplifier cette tendance, il faut créer de nouveaux instruments de financement. Monsieur le vice-président de la CMP, c'est parce que les investisseurs recherchent précisément une forte productivité des salariés que les investissements directs étrangers créent moins d'emplois qu'ailleurs.