Depuis le 30 mai les résultats d'admission de la campagne 2024 sont publiés en continu sur la plateforme Parcoursup et comme chaque année depuis sa mise en place, la plateforme subit des critiques à cette occasion. Force est toutefois de constater que 945 500 candidats ont confirmé au moins un vœu d'orientation dans l'enseignement supérieur au cours de la phase principale d'admission, soit une progression de 3,1 %, en accord avec la progression de la démographie lycéenne.
En outre, à l'issue de la campagne 2023, 95 % des néobacheliers avaient reçu au moins une proposition d'admission et 83 % en avaient accepté une.
Si nous ne pouvons que nous réjouir pour nos jeunes étudiants de cette nette amélioration dans l'usage de Parcoursup et de ses performances, une interrogation demeure quant à la distinction entre les filières dites sélectives et non-sélectives.
Les formations de type classes préparatoires, BTS, IUT et autres, sont identifiées comme sélectives, alors que les licences universitaires ne le sont pas.
En réalité, la frontière semble plus ténue entre un IUT théoriquement sélectif attirant peu et une filière universitaire très demandée pour laquelle la sélection risque de se faire en raison du manque de places. Quand bien même l'université est censée garantir une place à chaque candidat, certaines licences recevant un nombre important de candidatures ne sont pas en mesure de le faire et deviennent de facto sélectives.
Une évolution de la procédure est-elle envisagée, qui donnerait aux candidats une meilleure visibilité quant à leurs chances d'accéder à des formations devenues sélectives ?