Nous n'avons pas encore entamé l'examen des cinq conditions d'accès à l'aide à mourir prévues par l'article 6, que certains voudraient déjà en supprimer une. Elles constituent pourtant des garde-fous nécessaires : n'oublions pas qu'en France, 500 cas d'abus de faiblesse sont répertoriés chaque année. Le législateur doit protéger les personnes vulnérables ; pour qu'il y parvienne, l'expression d'une volonté libre et éclairée est essentielle. Nous devrons nous montrer également vigilants sur ce point en examinant l'amendement suivant. Ces amendements à l'article 5 obscurcissent le débat, puisque, comme je l'ai fait observer tout à l'heure, nous parlons en fait de l'article 6.