L'aide à mourir, l'euthanasie et le suicide assisté ne peuvent être dépénalisés car la philosophie du texte, conformément au souhait du Gouvernement, repose sur l'idée du « fait justificatif ». L'interdiction de donner la mort, par le meurtre, le défaut de soins ou l'incitation au suicide, demeure le principe cardinal. La loi autorise une exception, dont elle fixe les contours, de manière que la personne qui participe à l'acte de donner la mort ne soit pas pénalement responsable.
Dépénaliser serait ouvrir le spectre de la manière la plus large possible et créer, en quelque sorte, le crime parfait. De mauvais apôtres s'engouffreraient dans la brèche et les contentieux se multiplieraient ; mais avocats et juges d'instruction auraient alors beaucoup de mal à caractériser l'homicide puisque, du fait de la dépénalisation, l'élément légal et l'élément intentionnel du crime auraient disparu.