Il serait éminemment prudent, comme le propose mon collègue Neuder, de limiter à une certaine durée l'application du texte. Nous nous apprêtons à donner à la société un droit très grave, celui de mettre fin à la vie de certains de nos concitoyens. Il ne serait donc pas inutile de s'inspirer du principe de précaution, dont on parle à tout-va. Donnons-nous la possibilité de mesurer les impacts de façon raisonnable, rationnelle et responsable, avec sagesse. Je pense notamment aux impacts psychologiques et à la manière dont les choix seront faits.
Vous parlez d'une liberté fondamentale ; nous parlons de l'impact sur le corps social. Dans cet hémicycle, nous le voyons bien, il y a deux choix, qui sont aussi deux voies. Or il ne faut pas déconsidérer un choix par rapport à l'autre. L'impact sur le corps social sera fondamental. Il est absolument nécessaire de le mesurer.