Merci, madame la ministre, pour cet avis de sagesse. Ces amendements, qui mettent tous l'accent sur la nécessité de recueillir prioritairement l'expression de la volonté des personnes en situation de handicap, sont importants. Comme l'ont montré les prises de paroles qui précèdent, ils nous donnent aussi l'occasion de relayer leur colère, parfaitement légitime.
Marc Le Fur faisait référence à la loi du 11 février 2005. Or qu'est-il arrivé depuis sa promulgation ? Certaines personnes se trouvent encore enfermées chez elles pendant deux ans, parce qu'elles sont en fauteuil roulant et que le logement social n'est pas adapté ! La loi Elan a détricoté l'obligation faite à l'État de garantir aux personnes en situation de handicap le droit à une vie digne !
Où en est l'application de la loi de 2005, alors que bien des personnes devraient se voir proposer un poste de travail adapté et se trouvent au contraire privées de travail, non parce qu'elles sont incapables de travailler, mais parce que la société est incapable, dans le secteur privé comme dans le secteur public, de garantir ce droit à une vie digne ?
J'entends leur colère ! Ce n'est pas l'objet de ce texte, mais j'aimerais que le Gouvernement change enfin de politique et que la logique d'austérité ou la recherche du profit cessent de l'emporter sur la dignité de la vie !
De telles préoccupations sont loin des présents amendements. Vous connaissez mon attachement au droit à l'aide à mourir et au droit à mourir dans la dignité.
Par cette intervention, je voulais néanmoins rappeler à quel point il était nécessaire que nos politiques changent enfin, pour mettre à la disposition de tous, handicapés ou non, un accompagnement universel vers une vie digne !