Suivant la même logique, il s'agit de reconnaître l'équipe de l'Ehpad, en charge des soins palliatifs. Les aspects les plus techniques relèvent des médecins, voire des infirmiers et infirmières, mais l'aspect humain revient pour une large part aux aides-soignantes : ce sont souvent elles qui tiennent la main de l'agonisant, de celui qui n'a plus que quelques heures à vivre. Il faut le reconnaître.
Je me réjouis que nous ayons rejeté les amendements précédents. L'entrée en Ehpad est un moment délicat – chacun le sait. La mort hante celles et ceux qui entrent en établissement, ce n'est pas la peine d'en rajouter. Les Ehpad s'efforcent d'ailleurs d'être des lieux de vie, souvent dotés de minibus, qui permettent aux résidents de sortir et de circuler – je le vois dans ma circonscription. Souvent, on leur donne la possibilité d'aller sur le marché local, qu'ils ont fréquenté toute leur vie, et des occasions de croiser d'autres générations que celles qu'ils croisent à l'Ehpad. Il me semble intempestif de commencer par leur dire : « N'oubliez pas que vous pouvez avoir recours à l'arme létale. » Il faut d'abord leur dire que c'est un lieu de vie, peut-être l'ultime vie qu'ils connaîtront – ils en sont parfaitement conscients. Même un peu simpliste, le slogan suivant a gardé toute sa valeur : il ne s'agit pas d'ajouter des années à la vie, mais de la vie aux années.