En dehors de toute transparence, et en totale contradiction avec la règle limitant les coupes budgétaires réglementaires à 1,5 % du montant des crédits ouverts par la loi de finances de l'année en cours, Bercy nous annonçait ensuite le gel de 10 milliards d'euros supplémentaires. Aucun réveil, aucune prise de conscience : on continue d'avancer droit dans le mur.
Monsieur le Premier ministre, comme votre ami le président argentin Javier Milei, vous abandonnez le rabot et sortez la tronçonneuse, sans doute pour, comme lui, « mettre fin à cette aberration appelée justice sociale, synonyme de déficit budgétaire ».
Quelle autre explication, en effet, que l'idéologie, pour vous entêter à affaiblir ainsi l'État ? François Ecalle, ancien magistrat de la Cour des comptes, l'a démontré lors de son audition par la commission d'enquête sur la dette : ce sont bien les défauts de recettes, et non le niveau de dépenses, qui expliquent le déficit public.