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Intervention de Michel Vilbois

Réunion du mardi 7 mai 2024 à 10h00
Commission d'enquête sur le montage juridique et financier du projet d'autoroute a

Michel Vilbois, préfet du Tarn :

La réponse du président se trouve être complémentaire de la nôtre, en ce sens que je me suis contenté de dire que ces études existaient et qu'il n'y avait aucune raison de ne pas les mettre à disposition de la représentation nationale.

Par ailleurs, nous savons que la RN126 s'inscrit dans le développement du Sud du Tarn depuis de nombreuses années, qu'elle y joue un rôle structurant et que l'urbanisation s'est progressivement développée tout autour, à l'image des habitations ayant émergé le long de cette route.

Un aménagement alternatif de l'axe existant, associé à la réalisation de voies latérales de desserte, viendrait empiéter sur de nombreuses habitations. Ainsi, la solution d'un élargissement de la route nationale actuelle à deux fois deux voies impliquerait l'acquisition et la destruction de nombreuses habitations et augmenterait les nuisances sonores de manière non négligeable. Les incidences d'une telle solution sur les villages traversés et les nombreux bâtiments conduiraient à des impacts humains, économiques et écologiques beaucoup plus importants que le tracé en site propre proposé par l'autoroute.

En outre, il nous faut souligner que l'impact de l'artificialisation ne se limiterait pas seulement à doubler la surface de la route, du fait des nombreuses voies latérales à construire pour desservir les habitations, et que les exploitations agricoles aujourd'hui directement accessibles depuis la RN126 ne le seraient plus à la suite de la mise en place d'une deux fois deux voies. Il faudrait aussi considérer d'importantes adaptations de tracés de la route nationale actuelle et des aménagements supplémentaires pour être en cohérence avec les standards de voies rapides.

Il en résulte qu'un tracé nouveau s'avère optimal par rapport à un aménagement sur place particulièrement contraint et dont le coût serait de 1,5 à deux fois supérieur, et ce, pour un niveau de service inférieur.

En réponse sur la situation de la « Crem'Arbre », l'État parle évidemment d'une seule voix. Le principe général est que le préfet reçoive les préconisations de la Dreal en matière d'abattage d'arbres, sur proposition du concessionnaire. Il procède aux contrôles nécessaires et le cas échéant, à l'examen des rapports en manquement administratif et à la mise en demeure administrative, dont une actuellement est en cours sur la « Crem'Arbre ». Il n'y a donc pas de défaillance de l'État, pas plus qu'il n'y a de double langage. L'État s'exprime par la voix de la Dreal, qui est l'experte de la question et le préfet prend les décisions que dicte la situation, dans le strict respect de l'arrêté d'autorisation environnementale. C'est dans ce cadre qu'il faut comprendre l'intervention des différents services de l'État sur la « Crem'Arbre ».

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