Les JOP sont une cible importante pour les cyberattaques. Nous devons nous assurer que nous sommes prêts à faire face aux menaces. Les OIV jouent un rôle crucial dans la sécurité de ces événements. Leur vigilance et leur expertise sont essentielles pour anticiper, détecter et neutraliser les cybermenaces.
Leur mission est d'autant plus importante lors d'événements d'envergure internationale, qui portent les enjeux de sécurité à leur paroxysme. Le Cojop ne s'y est pas trompé : il a positionné Orange et EDF au rang d'opérateurs P1 dans le classement des cercles d'importance. Du point de vue factuel, la chaîne énergétique dans son ensemble, incluant RTE et Enedis, doit être considérée comme stratégique.
Comment préparez-vous les JOP en matière de cybersécurité, s'agissant notamment de la prévention des actes de sabotage ? Quelle est votre logique de préparation et de réponse aux menaces potentielles ?
La directive NIS 2, qui vise à atteindre un haut niveau commun de cybersécurité au sein de l'Union européenne, offre une opportunité unique pour améliorer notre cybersécurité. Son périmètre d'application, plus large que celui de la directive NIS, offrira davantage de protection en imposant des obligations plus strictes en matière de gestion des risques et de signalement des incidents. Êtes-vous prêts à l'appliquer ? La considérez-vous comme un atout pour renforcer notre sécurité ? Certains aspects devraient-ils bénéficier d'ajustements ou d'améliorations ?
Par ailleurs, je m'interroge sur la pertinence, au sein de la logique de défense globale et de résilience de la nation, de la fermeture du réseau cuivre. Son intérêt économique et opérationnel est évident mais, dans une logique de gestion des risques, notamment cyber, une attaque massive et coordonnée sur les nœuds de raccordement optique endommagerait la fibre optique physique et les antennes-relais, ce qui entraverait le fonctionnement du dispositif FR-Alert. Comment tenez-vous compte d'un tel scénario ?