Par anticipation sur les questions à venir, j'appelle l'attention sur le caractère vital de l'électricité. Sans électricité, tout est coupé – pour le pétrole, il reste un peu d'essence dans les réservoirs et nous avons trois mois d'autonomie stratégique –, notamment la circulation, les réseaux bancaires, les approvisionnements en énergie et la capacité de fonctionnement des institutions.
Par ailleurs, il existe des risques industriels liés à l'activité d'EDF, illustrés par la guerre en Ukraine, qui a touché la retenue d'eau du barrage de Kakhovka et de la centrale nucléaire de Zaporijia. J'ai eu l'occasion de rencontrer les personnels de la Force d'action rapide nucléaire (Farn), qui est très bien dotée, notamment en comparaison des unités du génie de l'armée de terre, dont certains matériels sont vieillissants. Elle dispose de bûcherons, de bateaux, de capacités de pompage et de capacités nucléaires. Beaucoup de ses 400 personnels sont des réservistes d'EDF, occupant une autre fonction dans le groupe.
Monsieur Guyonneau, votre parcours illustre la défense globale. Vous avez commencé votre carrière en commandant une section d'infanterie chez les marsouins. Vous l'avez poursuivie à la Direction générale de l'armement (DGA), au sein des programmes aéroterrestres. Vous avez ensuite rejoint le ministère de l'intérieur, notamment à la Direction générale de la police nationale (DGPN) et au Service des technologies et des systèmes d'information de la sécurité intérieure (STSISI). À présent, vous servez au sein d'une entreprise qui est sans doute un OIV. Vous êtes l'incarnation d'un parcours au service de la défense globale.