Je salue l'intention du rapporteur, celle d'améliorer la prise en charge du cancer du sein. Divers orateurs l'ont souligné : certains frais induits par la maladie provoquent un vrai stress et peuvent ralentir la guérison. La commission des affaires sociales a eu à cœur de travailler sur cette proposition de loi et je profite de cette intervention pour faire part de mon soutien aux personnes qui se battent chaque jour contre cette maladie. Face au cancer, rappelons d'ailleurs que la première solution, même si ce n'est pas l'objet du texte, réside dans le dépistage, qui permet de maximiser les chances de guérison et de réduire les dépenses.
Malgré la prise en charge de nombreux frais, certains continuent de s'imposer aux patientes. À l'occasion de son examen en commission, la proposition de loi a été retravaillée pour répondre concrètement à cette situation. Elle vise à améliorer la prise en charge de la reconstruction mammaire, mais laisse en suspens de nombreux sujets ; ainsi, elle introduit une spécificité dans la prise en charge du cancer du sein, ce qui nous amène à nous interroger au sujet de celle d'autres cancers et maladies de longue durée. La navette parlementaire devra permettre une réflexion sur les équilibres de la sécurité sociale et la prise en charge de ces frais. Par ailleurs, la commission ayant mis pour condition à l'adoption du texte qu'une mission serait consacrée aux dépassements d'honoraires, qui peuvent entraîner des renoncements aux soins, le bureau de la commission a unanimement décidé hier d'une mission relative à ces dépassements et à l'amélioration de leur prise en charge, au-delà du sujet du cancer du sein.