Le cancer du sein est une ALD : la sécurité sociale prend en charge le protocole de traitement. Toutefois, cette mesure est loin de couvrir la totalité des coûts que la maladie engendre réellement. Les Écologistes défendent une meilleure prise en charge de toutes les ALD. Cette proposition de loi permettra d'avancer au sujet du cancer du sein : c'est un premier pas.
Le cancer du sein frappe largement : 60 000 nouveaux cas sont détectés chaque année, et ce nombre ne cesse d'augmenter. Au total, une femme sur huit développe un tel cancer au cours de sa vie. Or le reste à charge des dépenses liées à cette maladie est bien trop important – 1 300 à 2 500 euros en moyenne, d'après la Ligue nationale contre le cancer. Un cancer du sein, ce ne sont pas uniquement des séances de chimiothérapie, des traitements médicamenteux et une hospitalisation, mais parfois aussi l'ablation du sein, la perte des cheveux, des sourcils, l'impossibilité de s'occuper des enfants et des tâches ménagères encore accomplies très majoritairement, trop majoritairement, par les femmes. Les mamans seules doivent s'organiser, gérer la perte de revenus, alors que le salaire des femmes est déjà, en moyenne, inférieur de 20 % à celui des hommes.
Si l'on prend le cas de la mastectomie – l'ablation totale du sein –, le reste à charge moyen est de 1 391 euros. Les femmes doivent pouvoir choisir, sans injonction, si et quand elles souhaitent se reconstruire. Dès lors, il convient que la société finance ces soins, afin qu'elles n'aient rien à payer. De tels exemples sont nombreux : prothèses capillaires, soutiens-gorge postopératoires, suivi psychologique, APA. On dit aux patientes qu'elles n'ont qu'à disposer d'une bonne mutuelle : combien de contrats prennent en charge l'ensemble de ces frais ? Qu'en est-il des 3 millions de personnes qui n'ont pas d'assurance complémentaire ?
Aux 700 000 femmes atteintes d'un cancer du sein, je dis : ne lâchez pas, nous vous soutenons. Les Écologistes voteront pour ce texte.