Dans mon apostrophe, si j'ai utilisé le pronom personnel « vous », je ne vous visais pas personnellement, car vous n'êtes là que depuis peu de temps. À travers vous – et je vous prie de m'en excuser –, c'est bien entendu le Président de la République lui-même que je visais : depuis qu'il est arrivé, il y a plus de cinq ans, il n'a cessé de multiplier les cadeaux aux chasseurs, à commencer par la division du prix du permis de chasse par deux ou, récemment encore, la possibilité de chasser des espèces que nous interdit de chasser l'Union européenne – nous l'avons vu encore au sujet de l'alouette des champs, alors que M. Béchu m'avait affirmé, les yeux dans les yeux, il y a trois semaines, dans l'hémicycle, qu'il attendrait l'avis du Conseil d'État pour prendre une décision.
Il y avait bien une question dans ma première intervention, même si vous dites que je n'ai fait que des critiques ; il s'agissait en fait d'une question critique. Au sujet de l'écocontribution, vous avez répondu que tout allait pour le mieux dans le meilleur des mondes, puisque l'OFB lui-même l'affirmait. Or l'OFB dit l'inverse de ce que vous prétendez, comme le souligne cet avis de son conseil scientifique, rendu le 18 novembre 2021, lequel faisait « le constat que le dispositif mis en place ne permet pas de garantir une qualité suffisante des projets sélectionnés en raison […] du manque d'information présent dans les dossiers […], de l'impossibilité de procéder à une réelle sélection (et de refuser des dossiers), induit[e] par le faible nombre des dossiers proposés ». Je serais curieux de savoir ce que le Gouvernement a prévu pour contrer cette critique très forte.