Madame la ministre, monsieur le rapporteur, j'ai l'impression que vous n'avez pas écouté nos collègues. J'ai déposé, comme Marc Le Fur, un amendement proche de ces amendements identiques, qui tomberait si ces derniers étaient adoptés.
Les patients en soins palliatifs, éventuellement éligibles aux soins d'accompagnement tels que vous tentez de les définir, sont susceptibles d'avoir des besoins spirituels. D'ailleurs, ainsi qu'on l'a déjà dit, en 2002, l'OMS a intégré cette dimension spirituelle dans sa définition des soins palliatifs.
Et cette approche holistique, qui est recommandée, se veut plus respectueuse de chaque personne. Des études ont montré que des patients en fin de vie peuvent ressentir des besoins spirituels. La revue internationale des soins palliatifs en a fait état en 2014 notamment dans un de ses articles : « Enfin, la maladie et l'approche de la mort sont des expériences particulières, uniques, qui mettent l'individu devant un océan de questions sans réponses […]. La maladie, particulièrement lorsqu'elle est fatale, ouvre la porte à des questions difficiles […]. » En particulier, indiquent les auteurs « devant la possibilité de ''finitude'' du soi, les sujets de sens et de buts de la vie ».
On le voit bien : il nous faut aussi viser le bien-être spirituel des personnes en soins palliatifs. C'est le sens des amendements de nos collègues Dominique Potier et Pierre Dharréville, que nous allons voter parce qu'il me semble que la dimension spirituelle peut être essentielle et qu'il convient de l'ajouter aux besoins sociaux et psychologiques déjà mentionnés dans le projet de loi.