Revenant sur le débat sur la dignité, je tiens à vous interroger, vous, madame la ministre, mais aussi nous collectivement, sur la façon dont le projet de loi est reçu par les médecins en soins palliatifs. Il est vécu par ceux que j'ai pu entendre comme une réelle souffrance et un manque de reconnaissance, car ce texte percute le sens de leur métier et de leur engagement. Ils se demandent si leur métier aura encore du sens à l'avenir. Les médecins qui exercent en soins palliatifs font preuve d'une motivation extraordinaire, car nous savons que ce n'est pas une spécialité mise en avant au sein de la formation en médecine. Ils sont très fortement engagés et motivés. Leur connaissance de la fin de vie, de son accompagnement et de la gestion de la douleur n'est égalée par personne dans cet hémicycle.
Il m'est douloureux de voir la détresse dans les yeux de ces médecins ; ce sont des femmes.