Personne, et surtout pas le Gouvernement, ne veut remettre en cause les soins palliatifs. Vous m'objectez qu'il est inutile d'ouvrir des services en l'absence de personnel. C'est l'œuf et la poule : comme je n'ai pas de personnel, je n'ouvre pas et comme je n'ai pas ouvert, je n'attire pas de personnel. Nous pouvons débattre ainsi des heures…
Notre responsabilité commune consiste à répondre aux besoins. Les soins palliatifs pédiatriques, monsieur Odoul, sont prodigués dans un service de pédiatrie. Nombre d'entre vous se sont rendus dans ces services : comme l'a dit M. Le Fur, il y a des spectacles, des animations, et l'on essaie de faire vivre à ces enfants la vie la moins difficile possible compte tenu de leurs souffrances. Mais seul un tiers des enfants qui en ont besoin en bénéficie en France. Dans le cadre de la stratégie de développement des soins palliatifs, nous proposons un renforcement des ressources humaines pour passer de vingt-trois à vingt-quatre ERRSPP, avec douze médecins et vingt infirmières supplémentaires, puis à vingt-cinq, vingt-six et enfin vingt-sept équipes. En effet, pour le moment, nous n'avons pas la capacité de répondre à tous les besoins en tout point du territoire.
Quant aux amendements, si je m'exprimais de manière triviale, je dirais qu'ils ne mangent pas de pain. « Pour les personnes mineures et les personnes en situation de handicap, une attention particulière doit être portée et une adaptation des soins doit être envisagée. » On peut toujours écrire cela dans la loi, mais ça n'est pas normatif et ça ne produira aucun effet particulier. C'est pourquoi, après avoir insisté sur la nécessité de définir une stratégie de soins palliatifs qui apporte des réponses concrètes, j'ai demandé le retrait de ces amendements.
Nous sommes tous convaincus qu'il est important d'équiper notre pays. Cela fera l'objet de choix renouvelés dans le cadre des projets de loi de financement de la sécurité sociale successifs.