On peut comprendre la volonté des auteurs de ces amendements de préciser les choses afin que nos concitoyens puissent s'approprier, pour reprendre le terme qui a été utilisé, les soins palliatifs et les soins d'accompagnement. On peut aussi regretter que les Français ne se soient pas approprié les législations antérieures, car tout y est ! Ainsi, ces précisions sont-elles peut-être superflues : les soins palliatifs sont par essence, par définition, par nature, adaptés à tous les profils puisqu'il s'agit d'un accompagnement individualisé qui se conforme au rythme de chaque patient, à sa pathologie, à son profil et à ses envies, très loin de la standardisation que l'on peut connaître dans le monde médical actuel. Ils sont mis en œuvre à un rythme totalement différent des autres soins. Les unités de soins palliatifs constituent ainsi de formidables lieux de vie qui laissent de la place à des notions méconnues par le système de santé en général et par le système hospitalier en particulier : l'imprévu, l'incertitude, la possibilité pour chacun d'évoluer à son rythme.
Tout cela existe déjà. Dès lors, les précisions que les auteurs des amendements souhaitent apporter apparaissent inutiles.