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Intervention de Julien Dive

Séance en hémicycle du mardi 28 mai 2024 à 15h00
Souveraineté alimentaire et renouvellement des générations en agriculture — Explications de vote

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaJulien Dive :

Il faut choisir : défendre le monde agricole ou se perdre dans des querelles dogmatiques.

Les discussions se sont éternisées, nous faisant perdre un temps précieux. La nature même des débats soulève des interrogations. Voulons-nous réellement nourrir nos populations nationales ou préférons-nous continuer à importer massivement ? Souhaitons-nous vraiment nous confronter aux enjeux alimentaires mondiaux ?

Les débats que nous avons eus ont révélé au grand jour les positions des uns et des autres. Certains font le choix de défendre la souveraineté alimentaire, d'autres celui de diviser le monde agricole. Il en est même qui se sont fait les porte-parole de l'agri-bashing, utilisant les agriculteurs comme boucs émissaires pour assouvir leurs ambitions personnelles. Ils ont préféré exploiter la détresse des paysans plutôt que de proposer des solutions concrètes. Cette union des extrêmes, alliant les dogmes écologistes radicaux et les idéologies superficielles, est une menace directe pour notre agriculture.

Allez dans les exploitations ! Parlez aux agriculteurs ! Comprenez combien il est difficile de nourrir le pays chaque jour, combien il est difficile d'être aujourd'hui chef d'entreprise ! On leur dit de continuer à travailler ; alors, ils le font, souvent la peur au ventre – de la ruine d'un semis, des contrôles permanents, de ne pas pouvoir boucler les fins de mois. Ce qu'ils nous disent, c'est qu'ils ne comprennent plus ce que la France veut : nourrir sans produire, cultiver sans cultures, élever sans élevage ? Ils n'acceptent plus les condamnations de la part de ces pseudo-experts verts qui leur donnent des leçons dans les médias et dans l'hémicycle. Ils n'acceptent plus le poids de la folie administrative et de cette technocratie abrutissante qui empêche tout, qui interdit tout, qui les tue petit à petit. Ils n'acceptent plus les contrôles acharnés lorsqu'ils traitent leurs vergers ou leurs cultures pour les protéger, alors que sont signés dans leur dos des accords de libre-échange sans cesse plus nombreux. Ils vous demandent non pas de travailler moins, mais, au contraire, de pouvoir, sans entraves, continuer à travailler plus.

Non aux choix claniques ! Soyons fiers de nos agriculteurs, fiers des outils dont nous disposons. Accompagnons les agriculteurs dans toutes les transitions, quelle que soit la génération à laquelle ils appartiennent, leur expérience ou la nature de leur exploitation. Il n'y a aucune raison de les opposer, car la souveraineté alimentaire de notre pays est un enjeu vital. Aujourd'hui, pour être agriculteur, il faut être valeureux. Rendons-leur justice et soyons équitables !

Monsieur le ministre, nous espérions une loi de programmation qui tracerait une voie claire, qui aurait une direction définie. Ce que j'ai martelé durant les débats en commission et en séance a toujours autant de sens. Vous aviez retiré le texte pour le retravailler, mais le résultat demeure décevant. L'exécutif a fait volte-face sur son propre projet de loi. Quel aveu de faiblesse !

Il a donc fallu se contenter d'un projet de loi mineur et l'améliorer sous contrainte. Chez Les Républicains, nous faisons le choix du pragmatisme et du bon sens. Notre vision dépasse les querelles politico-politiciennes pour se concentrer sur l'amélioration concrète de la vie des agriculteurs. Notre engagement est clair : soutenir activement ceux qui nous nourrissent.

Voici les avancées significatives que notre groupe a obtenues.

À l'article 1er , nous avons intégré des objectifs clairs concernant les leviers fiscaux, l'élevage et les zones de montagne. Nous avons rééquilibré la formation agricole en incluant l'enseignement privé, malgré les objections absurdes des bancs de la gauche, qui s'est trompée de débat.

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