Pour Thierry, éleveur bovin en Haute-Vienne, qui a repris la ferme familiale il y a vingt ans, qui cumule les dettes, travaille soixante-dix heures par semaine et ne sait pas comment boucler les fins de mois, votre texte ne sert à rien. Pour Nicolas, apiculteur en Charente, qui est obligé de vendre son miel 3 euros le kilo à la grande distribution alors qu'il lui en faudrait 12 pour vivre correctement, et cela parce que ce prix lui est imposé en raison de celui du miel d'importation de basse qualité, votre texte ne sert à rien.
Les mesures pour faciliter l'installation de nouveaux paysans ? La France insoumise vous a proposé de renforcer le contrôle de l'accès au foncier, de manière à mieux protéger les terres agricoles et faciliter la division des grandes exploitations lors de la transmission afin de les rendre accessibles à de jeunes porteurs de projet. Nous vous avons proposé la création de postes supplémentaires de professeurs dans l'enseignement agricole public afin d'assurer la formation de nombreux nouveaux agriculteurs. Nous vous avons proposé d'augmenter les moyens donnés aux restaurations collectives, dans les cantines ou dans les hôpitaux, afin d'y servir une nourriture locale, de qualité et qui crée des débouchés pour les paysans. Nous vous avons proposé de mettre en place les infrastructures nécessaires : ateliers de transformation, abattoirs locaux publics, ateliers de découpe… Il n'y a rien de tout cela dans le projet de loi. Rien.
Pour Héloïse, maraîchère en devenir qui cherche du foncier pour s'installer dans le Grand Est, qui aimerait être accompagnée pour fournir une cantine et s'assurer un revenu stable, votre texte ne sert à rien.