Monsieur le Premier ministre, pourquoi détestez-vous les Français ? Que vous ont-ils fait ? Pourquoi continuez-vous de les accabler avec une énième réforme de l'assurance chômage ? Apprenez que le chômage n'est pas un choix, mais une épreuve douloureuse et souvent humiliante que des millions de Français affrontent chaque jour. Ce n'est pas une inactivité volontaire, mais une lutte incessante pour retrouver un emploi digne. Les travailleurs licenciés, les jeunes diplômés, les seniors écartés du marché du travail : tous subissent la violence du chômage, à l'image des 750 salariés du groupe Chaussexpo, placé en liquidation judiciaire et dont le siège social se trouvait encore il y a peu dans ma circonscription. Ils ne demandent pas de privilèges, mais simplement de quoi vivre. Réduire leurs indemnités, c'est les condamner à une précarité insupportable ; c'est briser des vies déjà grandement fragilisées.
Votre bilan est accablant. Avec cette nouvelle réforme, la durée d'indemnisation des chômeurs aura baissé de vingt-quatre à quinze mois depuis l'arrivée au pouvoir du Président de la République. Lorsqu'on n'est pas nourri, logé, blanchi aux frais du contribuable, la vie dans la France d'Emmanuel Macron coûte cher, très cher. Taper continuellement sur ceux qui n'en peuvent plus n'est pas une solution durable. La réalité, c'est que vous voulez rattraper votre gestion calamiteuse des finances publiques sur le dos des plus vulnérables.
Cessez de faire payer aux Français les pots cassés de votre mauvaise gestion et de pénaliser ceux qui n'ont pas d'autre choix que de survivre dans un système qui les écrase. Quand cesserez-vous de faire l'étalage de votre incompétence et de votre mépris des Français ?