Les soins palliatifs sont une composante indispensable de notre système de soins. Dans les départements où ils sont prodigués – rappelons que vingt départements n'en sont pas dotés –, on salue l'activité des soignants et leur volonté de prendre en charge les malades jusqu'au bout, avec des moyens différents proposés à ceux qui le réclament. Les soins palliatifs peuvent être donnés au domicile, en dehors des structures hospitalières classiques, c'est pourquoi les formations des aides-soignants, des infirmières et des médecins à ce type de soins doivent être développées. Les soins palliatifs sont constitués d'une succession d'actes cotés – perfusion, sonde gastrique, sonde vésicale – administrés avec des soins d'accompagnement – accompagnement moral et physique, musicothérapie, comme l'a dit Didier Martin.
Les personnes qui vont bénéficier de la loi que nous voulons adopter ont besoin des soins palliatifs mais aussi d'autre chose, que les soignants qui travaillent dans les unités de soins palliatifs ont du mal à accepter – et je le comprends. Il convient d'apporter une solution à des gens dont la maladie est avancée et incurable et qui vivent de telles souffrances qu'il n'y a pas d'autre possibilité que de tourner le robinet de la perfusion des antalgiques pour obtenir la dose létale. J'espère que cette loi nous permettra, grâce aussi aux soins palliatifs qui sont sans doute un passage indispensable dans notre structure de soins, de progresser et d'apporter une solution à la fois aux patients qui l'attendent, aux citoyens qui seront rassurés de disposer d'une réponse le jour où ils en auront besoin, mais aussi aux soignants qui réalisent certains gestes – parfois dans l'illégalité – et que la loi protégera désormais.