Nous avons du mal à comprendre quelles réalités recouvrent les termes que vous avez choisi de définir à l'article 1er . Nous avons la chance d'avoir une langue riche et complexe et nous nous devons d'être précis quand nous légiférons, conformément au principe d'intelligibilité de la loi que pose notre Constitution.
Les soins palliatifs reposent sur un accompagnement global de la personne. Ils comprennent déjà les soins d'accompagnement, avec lesquels vous ne faites que réinventer l'eau chaude même si vous feignez de les distinguer en tant que soins de support ou de confort dispensés de manière précoce, peu après l'établissement du diagnostic.
Nous nous interrogeons sur le glissement sémantique que vous opérez entre soins palliatifs et soins d'accompagnement. Dissimulerait-il l'échec de cette majorité et d'Emmanuel Macron, qui se sont montrés incapables depuis sept ans de développer les soins palliatifs partout sur le territoire ? Est-ce une manière de noyer le poisson, si vous me permettez cette expression, et d'introduire dans les soins d'accompagnement l'euthanasie et le suicide assisté ? N'oublions pas que nous avons vis-à-vis des Français un devoir de transparence et de vérité.