Je salue aussi les associations de malades et de patients, ainsi que les sociétés savantes qui ont contribué à enrichir nos travaux de leurs réflexions, vécus et expériences.
Comme pour l'IVG, certains médecins enfreignent la loi et prennent des risques importants pour réaliser un geste interdit.
Comme pour l'IVG, des patients partent à l'étranger ou réalisent le geste dans la clandestinité.
Comme pour l'IVG, nous manquons de médecins et de moyens, et certains Français vivent dans des déserts médicaux, avec des conditions sous-optimales d'accès aux soins.
Comme pour l'IVG, les raisons d'y avoir recours peuvent être diverses.
Pourtant, notre main n'a pas tremblé quand il s'est agi d'inscrire cette dernière dans la Constitution. Pourquoi ? Parce qu'il s'agit d'un droit, et d'une liberté fondamentale – celle de pouvoir disposer de son corps jusqu'au dernier souffle. Il s'agit ici de consacrer la liberté de l'individu contre tous les obscurantismes.
Je terminerai en ayant une pensée pour tous ceux qui accompagnent ou ont accompagné une personne en fin de vie dans la plus totale clandestinité, pour celles et ceux que leur métier confronte au quotidien à des personnes en fin de vie, pour les malades inquiets de leur fin de vie et d'une potentielle perte de dignité.
Enfin, je dédie ces mots, ce combat et ce moment à celle que j'ai accompagnée personnellement dans sa volonté de mourir et qui n'a pas eu le droit à une fin de vie digne : ma mère. Puisse cette loi être votée. .