On en revient un peu à l'exposé précédent. Cependant, on a presque l'impression que l'amendement vise à la création d'un droit opposable à une place en crèche, alors que le déficit en la matière est connu – nous l'avons souvent évoqué ici, notamment à l'occasion du texte relatif au plein-emploi.
Faire garder ses enfants coûte cher aux couples et plus cher encore aux familles en situation de monoparentalité. C'est la raison pour laquelle nous avons voté l'extension du CMG, qui entrera en vigueur très prochainement afin que les enfants puissent bénéficier d'une réduction des frais de garde jusqu'à l'âge de 12 ans. Le travail engagé autour du service public de la petite enfance doit également avancer, ce qui suppose de former du personnel, et donc de proposer des rémunérations attractives, afin de développer l'offre.
J'ai observé dans le cadre des auditions qu'un rapport d'équité, voire d'égalité, doit être maintenu dans les solutions proposées aux familles monoparentales comme aux couples car, dans les grandes villes notamment, par exemple à Paris, dont je suis élue, la question de l'accès à une place en crèche crée un stress important.
Cette question est à l'étude et, au titre de la stratégie que nous poursuivons en la matière, nous voterons contre cet amendement.