Cet amendement devrait recueillir l'approbation de nombreux groupes.
Le pouvoir d'achat des familles françaises ne cesse de se réduire, et les familles monoparentales sont parmi les plus exposées à l'inflation galopante. Dans ma région des Hauts-de-France, plus durement touchée que les autres, près de 35 % des familles monoparentales vivent sous le seuil de pauvreté.
La pension alimentaire permet difficilement de compenser les charges que représentent l'éducation d'un enfant, son alimentation ou son habillement. Le prix des fournitures a ainsi augmenté de 11 % lors de la dernière rentrée scolaire. Il faut ajouter la flambée des prix de l'alimentation, de l'énergie, de l'essence, des loyers, etc.
Les femmes sont évidemment les premières concernées puisqu'elles composent la quasi-totalité des familles monoparentales.
Afin que les enfants et leurs mères bénéficient de l'intégralité de la pension alimentaire, l'amendement a pour objet de déduire celle-ci du revenu fiscal de référence, lequel est déterminant pour l'obtention d'un logement social ou d'une bourse. La pension doit être considérée non pas comme un revenu mais comme une nécessité pour assumer les charges liées à l'éducation de l'enfant.
Il est urgent de redonner aux femmes leur argent et leur pouvoir d'achat afin d'aider les plus modestes et de réparer ce qu'elles ressentent comme une injustice – une de plus. Je ne doute pas un seul instant que vous voterez, mes chers collègues, cet amendement de bon sens.