Intervention de Denis Fischer

Réunion du mercredi 24 avril 2024 à 18h30
Commission spéciale chargée d'examiner le projet de loi relatif à l'accompagnement des malades et de la fin de vie

Denis Fischer, responsable Communication du Conseil national professionnel des aides-soignants :

Les aides-soignants sont auprès de la personne malade et en fin de vie à domicile, à l'hôpital et en Ehpad. Nous soulignons surtout le manque de formation des aides-soignants dans l'accompagnement de fin de vie et les soins palliatifs. Mais, dans la mesure où la mort peut survenir dans toute structure, nous plaidons pour que le ratio soignants/soignés augmente, afin de pouvoir accompagner le patient et sa famille, car le soin ne consiste pas uniquement à donner des médicaments, mais également à accompagner et soutenir. Lorsqu'on arrive à réaliser les projets de vie des patients, l'angoisse diminue, la demande de mort diminue.

Nous sommes en accord avec le rapport. Si respecter le souhait de ceux qui demandent une aide active à mourir est important, cette demande diminue lorsque les personnes sont correctement accompagnées. Alors, jusqu'où aller dans le soin et à quel moment l'arrêter, sur la base d'un accord pluridisciplinaire ? Comment et avec qui accompagner les personnes au sein des maisons d'accueil de fin de vie, et avec quels moyens ?

Il convient de distinguer soins palliatifs et aide à mourir, car les personnes que nous accompagnons en soins palliatifs ne comprendraient plus le rôle du soignant. Nous pourrions imaginer des structures d'accueil pour les personnes dont les directives anticipées sont claires et qui ont choisi l'aide à mourir, ou des structures dont le personnel accepterait d'accompagner ces personnes.

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