Cela relève de la décision de chaque banque. Le président de l'ACPR que je suis ne peut pas décider de cette stratégie. Pour autant, je souhaite que la présence française en Afrique, y compris celle de nos banques, reste plus forte. Je ne peux pas nier que la question de la lutte anti-blanchiment se pose : nous appliquons la tolérance zéro en la matière. Une banque peut mourir d'un problème de réputation. Cela ne doit pas fatalement se traduire par le retrait. Il existe un élément favorable, qui demeurera j'espère : notre coopération monétaire avec l'Afrique. Quinze pays d'Afrique occidentale et centrale ont une monnaie stable et convertible, et une surveillance bancaire régionale. Je souhaite que ce système continue, quitte à être réformé. C'est le choix de nos partenaires africains, et cela le restera. La France s'est montrée ouverte à des réformes, notamment en Afrique occidentale.
Trouvons le chemin de convergence entre des injonctions qui peuvent paraître contradictoires. Il faut être strict sur la lutte anti-blanchiment. Je crois au potentiel de l'Afrique. Une des chances de l'Europe est d'avoir l'Afrique à ses portes.