Votre lettre démontre que dépenser moins entraîne moins de croissance, ce qui est à rebours de ce que prône le Gouvernement. Comment analysez-vous la politique de diminution de la dépense et ses conséquences pour notre économie ?
S'agissant des impôts, vous recommandez d'arrêter leur baisse et peut-être d'élargir certaines assiettes.
Vous appelez la création d'une capacité budgétaire commune à l'échelle de l'Europe. Quelles pistes estimez-vous souhaitables en la matière ?
Concernant la transition écologique – des dépenses souhaitables –, que pensez-vous des répercussions de la remontée des taux directeurs et des taux des prêts bancaires, aux particuliers comme aux entreprises ? Ses effets s'opèrent de manière indiscriminée sur tous les projets de tous les acteurs, peu importe leur utilité sociale ou écologique. Une piste pourrait-elle consister à lancer une réflexion sur des taux d'intérêt directeurs différenciés selon que le financement envisagé concerne ou non un projet de transition écologique ou à visée sociale ?
L'article 3 du Bulletin 245 de la Banque de France publié le mois dernier évoque la notion de greenflation. Pourriez-vous définir ce terme ? Comment favoriser la transition écologique ? Je comprends qu'il serait nécessaire d'orienter la consommation vers ce qui est écologique, par exemple en forçant le prix des biens et services fossiles au-dessus de ceux fixés par le marché. Confirmez-vous que cette approche vous semble nécessaire, et la plus efficace ?