Monsieur le gouverneur, j'ai eu le privilège d'être invitée par votre directeur départemental dans le Jura, comme tous les parlementaires, après la parution de votre lettre.
Dans Les Échos du 22 avril, vous déclarez : « Cessons de croire que la croissance va régler notre problème de déficit. » Le groupe Les Républicains applaudit cette déclaration : tout ne se réglera pas avec la croissance. Nous vous rejoignons aussi quand vous préconisez la stabilisation en volume de la dépense publique. Mais cela suffira-t-il ?
Vous avez également évoqué l'évolution des taux d'intérêt. La sortie de crise des crédits immobiliers tarde à se concrétiser. En mars, il y a eu seulement 6,7 milliards d'euros de production de ces crédits. C'est le niveau le plus bas atteint depuis octobre 2014. C'est dire l'importance de la crise. Vous avez annoncé une baisse des taux de vingt-cinq points de base au 1er juin. Sera-t-elle suffisante pour le secteur immobilier ? Les particuliers pourront-ils recommencer à acheter et à construire ? Les recettes liées à ces dépenses d'investissement immobilier reviendront-elles, car cette crise affecte directement les finances des départements ?
Enfin, comment envisagez-vous la baisse durable des taux d'intérêt à moyen terme ?