Attachés à la transmission de notre histoire et de notre culture, nous sommes évidemment favorables à la défense et à l'apprentissage des langues régionales. En revanche, j'aimerais avoir des éclairages sur les questions matérielles en suspens. Quel nombre d'heures d'enseignement vous semble-t-il approprié pour ces langues régionales ? Quelle place faut-il leur accorder dans les emplois du temps, lieu de bataille en primaire et au collège tant il est difficile d'y faire cohabiter toutes les missions que l'on attend de l'école ? Ne serait-il pas plus judicieux de se focaliser d'abord sur le primaire, moment du cursus scolaire crucial dans la lutte contre l'illettrisme, dont vous avez fait l'un des objectifs de cette proposition de loi ? Ne vaudrait-il pas mieux rendre cet apprentissage facultatif plutôt que systématique ? Il existe des classes bilingues dans certains départements d'outre-mer où le taux d'illettrisme reste pourtant élevé, ce qui monte qu'il n'y a pas de baguette magique éducative.