L'expérience des grandes vagues d'automatisation des économies allemande et japonaise dans les années 1970 et 1980 ne s'est absolument pas traduite par un chômage de masse. Un rapport de l'Organisation internationale du travail parle d'une destruction nette d'emplois de 5 %, ces chiffres ayant été repris par le rapport de la commission de l'intelligence artificielle remis au président de la République.
En résumé, je considère que tous les scénarios sont possibles. Aujourd'hui, il s'agit de se demander comment les politiques publiques préparent et accompagnent un risque éventuel. En effet, nous sommes complètement détenteurs de notre avenir. D'une certaine façon, il ne nous est pas imposé.
Une étude récente du McKinsey Global Institute, dont les méthodologies sont traçables, précise qu'au-delà des récits de la Silicon Valley, après les premiers retours d'expérience, les gains de productivité de l'IA ne sont pas si extraordinaires dans les grandes entreprises françaises et européennes, à date.