Ce débat sur l'intelligence artificielle devrait être régulé dans notre Assemblée car son omniprésence prochaine pose deux questions essentielles. Tout d'abord, nous devons établir un rapport de force avec les entreprises. L'IA ne doit pas servir à supprimer des emplois. Le Fonds monétaire international (FMI) estime que l'IA impactera 40 % des emplois au niveau mondial et 60 % dans les pays les plus riches. Il faut s'y préparer, en encadrant le plus possible cette technologie.
La deuxième problématique tient à la régulation et au contrôle. Nous savons que le ministère de l'intérieur travaille sur une centaine de projets mobilisant le numérique et l'IA. Une grande majorité concerne des logiciels conversationnels, des chatbots qui permettent de simplifier la communication avec les usagers, mais certaines activités voulues par le gouvernement doivent être strictement contrôlées, voire combattues, par le pouvoir parlementaire. L'exemple le plus parlant concerne l'expérimentation de la vidéosurveillance algorithmique dans le cadre fixé par la loi du 19 mai 2023 relative aux Jeux Olympiques et Paralympiques de 2024.
Quelles garanties pouvez-vous nous donner quant à la protection des emplois mis en concurrence par l'IA ? Quels contrôles le Gouvernement prévoit-il quant à la récolte de données sensibles et leur utilisation via l'IA ? Comment le Parlement pourra-t-il contrôler son application ?