Au nom du groupe Démocrate, Modem et apparentés, je tiens d'abord à remercier les différents intervenants de nous avoir présenté leurs travaux et réflexions sur le sujet devenu incontournable de l'IA, y compris dans les domaines qui intéressent notre commission : les relations internationales.
Ces dernières années, l'Union européenne n'a cessé de construire et de préciser sa politique numérique, notamment depuis la mise en place du règlement général sur la protection des données (RGPD). Nous, Européens, nous nous sommes lancés dans la course dont la Chine et les États-Unis ont pris la tête : Madame Mhalla, vous nous avez parlé de « troisième voie ».
Si l'intelligence artificielle entraîne des bénéfices économiques, sociaux ou encore stratégiques, elle comporte aussi des risques pouvant potentiellement porter atteinte à nos intérêts et à nos droits. L'Union européenne est en consciente et s'est donnée pour objectif de défendre ses valeurs en luttant contre les risques associés au développement irrégulier de ces systèmes : enjeux de cybersécurité, lutte contre la concurrence déloyale des informations et protection des données, notamment. Elle veut promouvoir des systèmes d'intelligence artificielle sûrs, transparents, traçables, non discriminatoires et respectueux de l'environnement.
L'enjeu de ces systèmes concerne notamment l'utilisation grandissante des intelligences artificielles génératives, qui a conduit les États à réfléchir à la définition d'un cadre réglementaire plus strict. Un cadre juridique provisoire a été discuté en décembre dernier au Royaume-Uni lors du sommet sur la sécurité de l'intelligence artificielle, dont la France devrait accueillir la seconde édition.
En accueillant cet événement, la France démontre qu'elle entend jouer un rôle de premier plan dans le développement de l'intelligence artificielle et de sa régulation. Nous faisons partie des leaders européens dans ces technologies et comptons bien rester ambitieux et innovants. Pouvez-vous nous parler de cet événement ?