Ce site présente les travaux des députés de la précédente législature.
NosDéputés.fr reviendra d'ici quelques mois avec une nouvelle version pour les députés élus en 2024.

Intervention de Aurélien Saintoul

Réunion du mercredi 15 mai 2024 à 9h00
Commission des affaires étrangères

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaAurélien Saintoul :

Je retiens de vos propos des éléments qui correspondent aux positions de La France insoumise. Vous préférez, d'une certaine façon, revenir aux infrastructures, aux politiques publiques, plutôt que de traiter le sujet par le petit bout de la lorgnette, celui des usages, qui est surtout celui traité par les médias. Je crois pour ma part que cet aller-retour de l'usage vers l'infrastructure et la politique constitue ce qui doit nous intéresser désormais. À ce titre, il sera nécessaire de mener une discussion sur l'innovation et les modèles de financement de l'enseignement supérieur. De fait, de nombreuses réformes réalisées ces vingt dernières années ont affaibli l'enseignement supérieur et la recherche et ont bouleversé ce qui était un modèle mertonien du financement de l'innovation.

Quels sont, d'après vous, les perspectives ou les effets de la rencontre de la puissance de calcul quantique et du développement de l'IA ? Ensuite, comme tout secteur scientifique, celui-ci progresse par la coopération et le partage. Simultanément, la question centrale concerne la souveraineté, compte tenu de l'enjeu sur les données. Seriez-vous en mesure de définir ce qu'est le bon niveau de partage ?

Vous avez déjà évoqué le sujet des armes autonomes. J'étais à la conférence de Vienne évoquée par Mme Mhalla. Cent-quarante pays étaient représentés, et 900 participants y assistaient ; j'étais d'ailleurs le seul parlementaire français. Vous avez fait part de votre pessimisme sur les perspectives de régulation concernant les armes autonomes. Pourtant, une stratégie est proposée par le secrétaire général des Nations Unies, M. António Guterres. Elle consiste à sortir la négociation du cadre genevois de la convention sur certaines armes, pour en faire l'objet spécifique d'une négociation à New York. Pensez-vous que cette stratégie pourrait être pertinente, sans menacer les intérêts français, si jamais la France y adhérait ? Pour ma part, je le crois. Je ne pense pas que l'intelligence artificielle soit de nature à conférer une supériorité opérationnelle telle que nous devrions renoncer à agir, y compris dans un cadre qui n'inclurait pas la Russie ou la Chine, par exemple.

Aucun commentaire n'a encore été formulé sur cette intervention.

Cette législature étant désormais achevée, les commentaires sont désactivés.
Vous pouvez commenter les travaux des nouveaux députés sur le NosDéputés.fr de la législature en cours.