Nous n'avons jamais remis en question l'évolution du climat. Je vous expliquais justement que le diagnostic serait un outil qui contribuerait à empêcher les installations dans des zones considérées comme n'étant plus productives. Si le diagnostic avait réellement pour but de chercher des solutions pour garantir la production, vous auriez donné un avis favorable aux sous-amendements que j'ai présentés concernant le stockage de l'eau et les innovations technologiques. Leur adoption aurait permis de clarifier la nature du diagnostic.
Vous nous dites ensuite que ce diagnostic est facultatif, mais notre collègue Le Fur l'a bien démontré : il ne le sera plus dans la mesure où les banques l'exigeront ! Et si vous voulez réellement qu'il le soit, restons-en à ce qui existe déjà : chaque jeune qui souhaite s'installer a la possibilité de commander une étude auprès d'une chambre d'agriculture – elles savent toutes très bien le faire. Cette commande restera discrète, puisque la banque ne sera pas mise au courant, pas plus que les collectivités susceptibles de verser des subventions : elle sera exclusivement à l'usage de l'agriculteur.
Enfin, monsieur le ministre, vous avez clarifié un dernier sujet : même si une aide au financement est versée – nous l'espérons –, il y aura un reste à charge pour l'exploitant. C'est une nouvelle charge pour les agriculteurs, que nous refusons.