C'est un ajout important au stress-test – qu'on pourrait également appeler « état des lieux », pour utiliser un terme français. Il s'agit d'y intégrer l'évaluation de la qualité et de la santé des sols. Pour un agriculteur, ceux-ci représentent le bien le plus précieux, et en connaître la qualité est une priorité – sauf si on considère, comme certains ici, que le sol est un simple substrat qu'on sature d'intrants, engrais ou pesticides, pour obtenir la croissance des cultures.
Aujourd'hui, les sols fertiles sont devenus rares dans notre pays. Une étude de l'Inrae, qui date de 2023 souligne notamment que 98 % de nos sols sont contaminés par des résidus de pesticides ; quarante-six des quarante-sept stations étudiées ont présenté des traces de contamination. Il est devenu difficile de trouver des sols en bonne santé : la microfaune du sol paie cher l'usage des pesticides, elle s'en trouve décimée.
Il est important de connaître l'état des sols pour que les agriculteurs qui s'engagent – ce sont notamment les JA qui formulent cette demande – intègrent les mesures correctives dans leur modèle économique et tendent à restaurer la fertilité des sols en adaptant les pratiques agronomiques.