Vous avez affirmé, monsieur le ministre, que le diagnostic d'accompagnement était facultatif. C'est exact dans la lettre du texte, mais faux dans son esprit. L'attribution des aides agricoles pourrait, en effet, être conditionnée à la réalisation et au résultat de ce diagnostic modulaire.
Le Rassemblement national qui, comme chacun le sait ici, se tient aux côtés des agriculteurs, rejette cet article qui vise à créer un dispositif confus, inutile, tendant à générer de la complexité et de l'inégalité. J'ajoute – et je m'adresse à nos collègues du groupe Les Républicains qui ont proposé une réécriture complète de l'article – que les chambres d'agriculture proposent déjà des diagnostics aux exploitants pour les accompagner.
Il est temps, monsieur le ministre, plutôt que d'ajouter de la complexité, de répondre aux attentes et aux préoccupations réelles des agriculteurs : la lutte contre la concurrence déloyale, la simplification des normes, le développement des alternatives aux produits phytosanitaires.
Je saisis l'occasion de cette prise de parole, même si ce n'est pas en lien direct avec l'article, pour mentionner la suppression programmée, d'ici novembre 2025, de trois produits phytosanitaires. Je pense à nos endiviers des Hauts-de-France qui en subiront les conséquences.
Cet article décourage nos jeunes de reprendre une exploitation : c'est un article de décroissance. Faisons progresser nos techniques pour continuer à produire et, surtout, pour préserver notre souveraineté agricole. Ce sont 70 000 exploitations qui, sous la présidence d'Emmanuel Macron, ont mis la clé sous la porte. Nous voterons, vous l'aurez compris, contre cet article.