Cet article prévoit la création d'un diagnostic permettant d'accompagner les agriculteurs et les agricultrices. C'est une demande du syndicat des Jeunes Agriculteurs, et nous y sommes favorables.
La rédaction adoptée en commission a néanmoins quelques lacunes qui nous semblent dommageables : la dimension environnementale, notamment, en est absente. Chaque agriculteur sait à quel point sa production dépend des conditions environnementales, et, en particulier, de la disponibilité et de la qualité des ressources naturelles. Chaque jeune prêt à s'installer sait que l'on ne produit pas sur un sol mort, que l'on produit moins sans biodiversité. Il est donc pertinent que l'agriculteur puisse accéder à des informations sur ce sujet afin de pouvoir adapter ses pratiques, et ce d'autant plus que nous devons traverser une crise climatique et faire face à un effondrement de la biodiversité.
Nous regrettons, une fois de plus, les amendements de suppression de la droite et de l'extrême droite qui montrent, là encore, que derrière des formules telles que « pas d'interdiction sans solution » ou « il faut développer les alternatives », elles ne défendent en réalité que l'enfermement dans un modèle obsolète et dépendant à la chimie. Cela les conduit même à refuser que les agriculteurs puissent être accompagnés et disposer d'outils de diagnostic.
Nous soutiendrons ce diagnostic et défendrons des sous-amendements tendant à l'améliorer.