Les objectifs chiffrés doivent se traduire par une volonté politique, un accompagnement. C'est valable pour le bio.
Il faut prendre en considération un autre élément : le contexte économique et social. J'ai sous les yeux une étude très récente de l'Institut national de recherche pour l'agriculture, l'alimentation et l'environnement (Inrae), « L'agriculture biologique et les produits animaux bio en France : après l'essor, le choc de l'inflation ». Elle révèle que la part des produits alimentaires bio dans la consommation alimentaire des ménages est passée de 3,20 % en 2015 à 6,57 % en 2020, puis à 6,63 % en 2021. Si nous étions loin derrière certains pays de l'Union européenne, nous étions en avance par rapport à beaucoup d'autres. Le choc de l'inflation a entraîné, dès 2022, une régression considérable, avec un effondrement de la consommation du bio. L'étude montre que ce recul est principalement dû au coût, et non à un manque de confiance dans le bio.
Différents critères entrent en ligne de compte ; ne nous prenons pas trop la tête sur les objectifs chiffrés, la réalité est souvent bien différente.