Pour l'instant, nous n'avons pas l'impression que ce soit le cas. En effet, de nombreuses interventions, provenant de bancs de familles politiques très différentes, soulignent le fait que ces gigafermes peuvent être sources de problèmes pour le reste de nos agriculteurs – tout à l'heure, nous avons évoqué les fermes industrielles et l'industrie agricole.
Monsieur le ministre, vous l'avez dit, la pluralité de notre agriculture est importante. Pour qu'elle existe, l'accaparement doit être impossible. Les chiffres actuels montrent que la transmission des terres ne se fait qu'en accumulant des exploitations de plus en plus importantes, sans essayer de développer le nombre d'installations.
Nous avons adopté cette semaine des objectifs pour le nombre d'agriculteurs et d'agricultrices qui doivent pouvoir s'installer. Ça ne mange pas de pain, et c'est même très utile, de rappeler qu'il faut penser une stratégie, et pas seulement penser à la penser. Non, la question des investissements étrangers qui se font au détriment du développement de notre agriculture n'est pas un petit sujet, encore moins en zone frontalière. Ce problème ne mérite pas d'être balayé d'un revers de main, comme nous l'avons vu ces derniers jours.