Pour que la terre se maintienne à un prix accessible aux jeunes agriculteurs, nous devons réguler le foncier et empêcher la spéculation sur les terres agricoles. Il faut donc que les systèmes de portage du foncier soient publics. C'est pourquoi nous proposons de supprimer la mention des investisseurs privés à l'alinéa 5. Il est impensable de prendre en considération des intérêts privés et court-termistes, plus impensable encore d'accorder à de tels investisseurs le bénéfice de fonds publics destinés à soutenir le portage du foncier agricole. Ces fonds doivent servir l'intérêt commun en massifiant l'installation d'agriculteurs et en leur permettant de s'engager dans la transition agroécologique. Nous avons eu en commission, avant de supprimer feu l'article 12, un débat sur les dangers de la financiarisation et de la spéculation s'agissant des terres agricoles : je n'y reviendrai donc pas. Monsieur le ministre, pour nourrir nos concitoyens, il nous faut des paysans, pas des licornes !