Avec votre accord, madame la présidente, je défendrai également les amendements n° 2711 , 2712 , 2713 et 2714 .
Nous nous réjouissons de la victoire remportée hier, qui a vu l'objectif de 500 000 exploitants agricoles fixé dans la loi : c'est une demande que nous avions formulée dès l'examen du texte en commission.
Cependant, cet objectif reste insuffisant. Nous le voyons bien : deux visions du monde agricole s'opposent dans cet hémicycle. Ce que nous proposons, à travers cette liste d'amendements, c'est d'augmenter encore le nombre d'exploitants – proposition qui rejoint naturellement une demande des syndicats agricoles. Ces objectifs ambitieux ne sont pas irréalistes : dans les années 1990, la France comptait 1 million d'agriculteurs et d'agricultrices.
La question est importante, car un nombre élevé d'agriculteurs et d'agricultrices contribue à la dynamique des territoires ruraux et à la préservation des liens sociaux. C'est tout un tissu qui se crée autour du métier d'agriculteur : mécaniciens agricoles, vétérinaires, épiceries locales ou bien consommateurs qui viennent s'approvisionner directement chez le producteur. On a bien vu, pendant la crise du covid, comment les fermes ont répondu à cette demande alimentaire dans les territoires. Les producteurs qui font de la vente directe nous l'ont dit : heureusement qu'ils étaient là.
Ces amendements traduisent donc notre souhait de voir des paysans et des paysannes nombreux dans les territoires. Ce sont eux qui font la richesse de nos campagnes et de notre pays. C'est aussi de cette manière que nous pourrons satisfaire à l'exigence de souveraineté alimentaire.
Face à des plans sociaux massifs, il est urgent de se donner des objectifs bien plus ambitieux.