Le premier signataire de cet amendement est Davy Rimane, président de la délégation aux outre-mer de notre assemblée.
Il s'inscrit dans ce que l'on pourrait appeler le « réflexe d'outre-mer », consistant à ce que chaque projet de loi connaisse une déclinaison spécifique pour les territoires d'outre-mer. J'ai déjà pu m'exprimer hier en ce sens, à propos de la Guyane.
Cet amendement vise à ce que l'objectif du nombre d'exploitations agricoles puisse être décliné pour chacune des collectivités relevant des articles 73 et 74 de la Constitution, en prenant en considération la dynamique et la géographie spécifiques à chacune d'entre elles.
M. Rimane souligne dans l'exposé des motifs combien les départements ou les collectivités d'outre-mer diffèrent entre eux. Il donne l'exemple de la Martinique et de La Réunion, qui ont perdu un cinquième de leurs exploitations agricoles en dix ans, tandis que cette déperdition atteint 25 % à Saint-Martin, mais n'est que de 8 % en Guadeloupe. En Guyane, nous assistons au contraire à une croissance de 3 %.
Ces différences peuvent donc rendre nécessaires des interventions spécifiques à chacune de ces collectivités, en fonction des urgences qui leur sont propres.