Je regrette de ne pouvoir aborder ce sujet que sous l'angle d'un rapport, mais c'est le seul moyen dont je dispose, en raison de questions de recevabilité, pour revenir sur un débat qui a eu lieu en commission du développement durable et de l'aménagement du territoire. L'amendement que j'avais présenté y avait été adopté, avant d'être repoussé en commission des affaires économiques, à votre demande, monsieur le ministre. Il tendait à la création d'une cinquième école vétérinaire publique en France – j'insiste sur son caractère public.
La désertification, ou la déprise, vétérinaire en zones rurales est une réalité : en Nouvelle-Aquitaine, l'une des premières régions d'élevage française, le nombre de vétérinaires spécialisés en animaux de rente a diminué de 20 %.
Pourquoi insistons-nous sur la nécessité de créer une nouvelle école vétérinaire publique dans un territoire d'élevage ? Il ne s'agit pas seulement de former des vétérinaires, il faut aussi s'assurer qu'ils s'installent en milieu rural. Plus l'on formera à proximité des territoires ruraux, plus l'on aura de chances de voir les vétérinaires s'y installer – cela a été souligné lors de la présentation de l'amendement sur la sixième année de spécialisation, que nous avons soutenu.
Ces formations doivent en outre s'inscrire dans l'écosystème territorial – il est impératif, à cet égard, de prendre en compte le lien entre la santé animale et la santé humaine. Comme je l'ai dit à l'appui de l'amendement défendu par M. Mazars, nous avons besoin de vétérinaires qui soient formés aux problématiques que rencontre leur territoire en matière d'élevage, telles que la tuberculose bovine, la grippe aviaire, ou la MHE. C'est pourquoi nous demandons un rapport sur…