Nous partageons vos objectifs, madame Ménard, à tel point qu'il est prévu – je le répète – que nous formions 75 % de vétérinaires en plus d'ici à 2030. Les établissements sont prêts à accueillir ces effectifs et pour ce faire, des enseignants seront recrutés – ils commencent déjà à l'être. Votre objectif final est donc pleinement satisfait, et l'adoption de votre amendement n'apporterait rien. Cela dit, il sera tout à fait loisible à chacun d'entre vous de suivre le déploiement du plan et de vérifier qu'il se déroule bien comme prévu – mais vous pouvez compter sur le Gouvernement.
Je précise tout de même que cet effort ne suffira pas, tout comme, d'ailleurs, la simple évolution de la démographie médicale : il nous faut des dispositifs, comme celui que vous venez de voter, qui permettent de rendre attractif le métier de vétérinaire en milieu rural. Ne nous cachons pas derrière notre petit doigt : il faut bien entendu former davantage de vétérinaires – vous avez raison sur ce point et c'est le sens des politiques publiques que nous menons –, mais il faut aussi rendre le métier attractif en territoire rural. Demande de retrait ; à défaut, avis défavorable.